By Kate Lalic
Posted in FASHION & LIFESTYLE, Paris
Après avoir atteint le paroxysme d’une attente lancinante, les effluves dégringolent comme l’effleurement des doigts sur un piano lors de leur passage.
Chaque note se fait entendre doucement mais rapidement, pour ne pas entendre la musique pleurer sa douleur.
Les blanches retentissent et empoisonnent ma plaie ouverte.
Les noires au son imperceptible et grave lancent une plainte difficile à écouter auprès des spectateurs.
La salle se vide, les rose meurent silencieusement sur la scène lustrée, l’écho des applaudissements est emprisonnée entre les murs de velours.
Le rideau lourd se lève doucement, une perle de chaleur dans la nuque
Les mondains applaudissent, les lumières brillent, m’encouragent
Le piano chante sa douleur et il suit le mouvement de la mienne
Le blanches et les noires s’entremêlent, se démêlent, dévalent et glissent sur le bois.
La mélodie me soulève au paroxysme du saut, la note chute. Le piano retient son souffle, la peur remplit le théâtre. Le velours tombe lourdement, coupant le rêve de la réalité.
La douleur se répand dans mon corps, la blessure engourdit tout mon être. Le sol me retient de tomber dans l’abîme du mensonge.
On entend qu’un sanglot qui s’étrangle sur trois mots magistraux… je t’aime.